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Protection des migrants contre les violences sexuelles et la traite des êtres humains

Publié lun. 09 mai 2022
Des milliers de personnes sont en fuite depuis le début de la guerre en Ukraine. En dépit de la solidarité de nombre de citoyens, ces personnes courent le risque d’être victimes de violences sexuelles et/ou de la traite des êtres humains.

Les différentes autorités belges ont à présent uni leurs forces pour venir en aide à ces victimes.

Pour ce qui est de la violence sexuelle, un Plan d’action national de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2025 a été mis au point. À travers ce plan d’action, les différents gouvernements veulent prendre des mesures de prévention, de sensibilisation et de protection des victimes et poursuivre les auteurs. Une partie de ce plan vise la situation spécifique des migrantes.

L’un des principaux problèmes pour ce groupe cible est l’accessibilité de l’accueil des victimes de violences basées sur le genre. Parmi les services vers lesquels ces victimes peuvent se tourner gratuitement figurent les Centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS). Ces centres sont accessibles à tous 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, indépendamment du statut de séjour de la victime. Les victimes y reçoivent les soins médicaux et psychologiques appropriés et sont prises en charge par des agents de police spécialement formés à cette fin. Des interprètes sont à disposition pour le cas où la victime ne parle aucune des langues nationales. Pour Kraainem, le CPVS le plus proche est celui de Bruxelles :

  • ZSG Brussel - CPVS Bruxelles : rue Haute 322, 1000 Bruxelles - 02 535 45 42 - cpvs@stpierre-bru.be

En outre, l’administration locale tient également à rappeler que les victimes peuvent également porter plainte auprès des services de police quel que soit leur statut de séjour. Les personnes en séjour illégal n’osent souvent pas s’adresser à la police par crainte d’être arrêtées, de sorte que les auteurs restent impunis. Un autre objectif du plan d’action est d’améliorer la collaboration entre les services de police et l’Office des étrangers (OE), de manière à ce que l’OE soit au courant lorsqu’il s’agit d’une victime de violences basées sur le genre. De plus, l’OE tient à souligner que dans la pratique, les victimes de violences domestiques ne sont pas placées en détention après avoir déposé plainte.

En dépit de la grande vague de solidarité qui anime notre société et bien que la grande majorité des personnes qui accueillent des réfugiés aient des intentions bienveillantes, le risque constitué par la traite des êtres humains requiert également toute notre vigilance. Diverses initiatives ont été prises dans ce contexte :

  • Des dépliants sont disponibles en anglais, en ukrainien et en russe pour mettre les réfugiés ukrainiens en garde contre le risque constitué par la traite des êtres humains et leur indiquer où ils peuvent s’adresser s’ils en sont victimes. Ces dépliants sont disponibles ici
  • L’administration locale exige de tous les membres majeurs des familles d’accueil la présentation d’un extrait de casier judiciaire ou l’autorisation de le consulter.