Les différentes autorités belges ont à présent uni leurs forces pour venir en aide à ces victimes.
Pour ce qui est de la violence sexuelle, un Plan daction national de lutte contre les violences basées sur le genre 2021-2025 a été mis au point. À travers ce plan daction, les différents gouvernements veulent prendre des mesures de prévention, de sensibilisation et de protection des victimes et poursuivre les auteurs. Une partie de ce plan vise la situation spécifique des migrantes.
Lun des principaux problèmes pour ce groupe cible est laccessibilité de laccueil des victimes de violences basées sur le genre. Parmi les services vers lesquels ces victimes peuvent se tourner gratuitement figurent les Centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS). Ces centres sont accessibles à tous 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, indépendamment du statut de séjour de la victime. Les victimes y reçoivent les soins médicaux et psychologiques appropriés et sont prises en charge par des agents de police spécialement formés à cette fin. Des interprètes sont à disposition pour le cas où la victime ne parle aucune des langues nationales. Pour Kraainem, le CPVS le plus proche est celui de Bruxelles :
- ZSG Brussel - CPVS Bruxelles : rue Haute 322, 1000 Bruxelles - 02 535 45 42 - cpvs@stpierre-bru.be
En outre, ladministration locale tient également à rappeler que les victimes peuvent également porter plainte auprès des services de police quel que soit leur statut de séjour. Les personnes en séjour illégal nosent souvent pas sadresser à la police par crainte dêtre arrêtées, de sorte que les auteurs restent impunis. Un autre objectif du plan daction est daméliorer la collaboration entre les services de police et lOffice des étrangers (OE), de manière à ce que lOE soit au courant lorsquil sagit dune victime de violences basées sur le genre. De plus, lOE tient à souligner que dans la pratique, les victimes de violences domestiques ne sont pas placées en détention après avoir déposé plainte.
En dépit de la grande vague de solidarité qui anime notre société et bien que la grande majorité des personnes qui accueillent des réfugiés aient des intentions bienveillantes, le risque constitué par la traite des êtres humains requiert également toute notre vigilance. Diverses initiatives ont été prises dans ce contexte :
- Des dépliants sont disponibles en anglais, en ukrainien et en russe pour mettre les réfugiés ukrainiens en garde contre le risque constitué par la traite des êtres humains et leur indiquer où ils peuvent sadresser sils en sont victimes. Ces dépliants sont disponibles ici
- Ladministration locale exige de tous les membres majeurs des familles daccueil la présentation dun extrait de casier judiciaire ou lautorisation de le consulter.